Conférence, Communautés

09.09.2000

Projekt Beschreibung

Communautés 9 Séptembre 2000
Conférence Cette année, la Conférence internationale annuelle du Keren Hayessod a débuté à Budapest pour se poursuivre en Israël. La communauté juive de Budapest fut l’une des premières à participer aux opérations du Keren Hayessod – dès 1922. Après une interruption d’environ 60 ans, le K.H. accueille la communauté juive hongroise, de retour dans sa grande famille internationale. Aujourd’hui, cette dernière est la troisième d’Europe – derrière celles de France et du Royaume- Uni. Elle compte près de 90 000 juifs. Les Juifs, qui vivent en Hongrie depuis plusieurs centaines d’années étaient 200 000 vers la fin du 18e siècle. Peu après, ils furent émancipés et commencèrent à jouer un rôle actif dans la vie économique et culturelle hongroise. En 1919, la République soviétique hongroise s’effondra, inaugurant une période de «Terreur blanche» au cours de laquelle 3 000 juifs furent assassinés. A la fin des années 1930, les premières séries de lois antisémites furent adoptées, restreignant l’activité socioéconomique de la population juive. Durant la Shoah, plus de 600 000 juifs hongrois ont péri. Après la guerre, quelque 2 000 communautés juives furent reconstituées, mais la plupart furent réduites par l’émigration ou le départ pour la capitale. En 1946, les passions antisémites déclenchèrent des pogroms, et le régime communiste procéda à la fermeture de nombreuses institutions juives et à l’arrestation de militants juifs. Pendant la révolution hongroise de 1956, plus de 20 000 d’entre eux choisirent de quitter le pays. La situation ne s’améliora pas avant la fin des années 1950, date à laquelle la communauté juive fut autorisée à rétablir ses liens avec le monde juif. Avec l’effondrement du communisme, toutes les mesures restreignant les relations avec Israël ont été levées. 90% de la communauté juive hongroise vivent aujourd’hui à Budapest. Australie L’homme d’affaires australien Richard Pratt a reçu le prix Nadiv du Premier ministre le soir de la célébration du 80e anniversaire du Keren Hayessod. La cérémonie de remise du prix s’est déroulée le 22 juin dans l’amphithéâtre de l’Université hébraïque du mont Scopus à Jérusalem en présence du Premier ministre, M.Ehud Barak. Il faut souligner que, pour quelqu’un qui vient de Melbourne comme Richard Pratt, ce site évoque le collège du Mont Scopus, le premier externat des Juifs australiens, et l’école d’où sont sortis les trois enfants de M.Pratt. Avec un effectif actuel de plus de 2 000 élèves, le collège du mont Scopus est l’un des plus grands externats juifs du monde. Vilnius Au 14ème siècle, fuyant les persécutions en Allemagne et en Bohème, les Juifs, appelés par le grand-duc Gédiminas, le véritable fondateur de l’Etat lituanien, s’installent en Lituanie. A l’époque, le pays s’étend de la Baltique à la Mer Noire. Vilnius en devient la capitale et un centre commercial de premier plan. En 1569, la Lituanie s’alliera à la Pologne et sera peu à peu absorbée par elle. Vilnius s’appellera Wilno. C’est dans ce contexte que, bénéficiant d’un régime tolérant, la communauté juive va pouvoir se développer grâce à des chartes de protection des monarques lituano-polonais. Elle pourra jouir d’une large autonomie, selon ses propres lois. Avec le dernier partage de la Pologne en 1795, Wilno passera sous la domination russe et deviendra Vilna. En 1897, Vilna compte 153 000 habitants dont près de 40% sont Juifs. La montée des périls, un antisémitisme croissant, le danger nazi de plus en plus meurtrier augmentent la précarité de la communauté juive. Le ler septembre 1939, les Allemands envahissent la Pologne. En moins d’un mois, elle disparaît de la carte. En 4 ans, la Shoah verra l’extermination de 70 000 personnes, assassinées à quelques kms de Vilnius, dans les forêts de Peneriai. 6 siècles de présence, de vie, de culture, d’espérance juives ont été sauvagement anéanties. Aujourd’hui, quelques survivants, au total moins de 5 000 âmes s’efforcent avec opiniâtreté de maintenir vivace, un judaïsme vivant. Salonique Le père fondateur du socialisme grec, Abraham Benaroya, décédé en 1979, a été honoré pour la première à Salonique par le principal syndicat du pays. La confédéraiton ouvrière a décerné à son fils, Eliahou, venu spécialement d’Israël, une médaille «pour la contribution historique de son père au mouvement des travailleurs de Salonique et de la Grèce en général». Rescapé d’Auschwitz, Abraham Benaroya avait quitté défiinitivement son pays natal en 1953 pour s’installer dans l’Etat juif. Election Le 13 juin dernier, au Congrès des communautés religieuses de Russie, Berl Lazar, 36 ans, a été élu le nouveau grand rabbin du pays. «La majorité écrasante des communautés juives – il y en a 110 en Russie – ont été représentées à ce congrès» a déclaré le porte-parole de la Fédération des communautés juives de Russie, Boroukh Gorine. La candidature du nouveau grand rabbin a été examinée par le comité des rabbins qui participaient à ce forum. Berl Lazar est né en 1964 à Milan, il avait fait ses études, à l’âge de 14 à 24 ans, aux Etats-Unis, dans l’Etablissement des études supérieures juives. C’est là où il avait obtenu le titre de rabbin en 1984. En 1990, Lazar s’installe en Russie. Rabbin de la synagogue dans le quartier de Marina-Rochtcha, à Moscou, il préside à partir de 1993, le Rassemblement des rabbins de la Communauté des Etats indépendants et devient, en 1999, principal rabbin de la FEOR. Récemment, il a reçu la citoyenneté russe. Il a 9 enfants. Auschwitz La justice française a relaxé Hans Munch, 88 ans, ancien médecin du camp de concentration d’Auschwitz, qui était poursuivi pour «provocation à la haine raciale et apologie de crime contre l’humanité». Le Tribunal correctionnel de Paris a jugé que le Dr.Munch – qui avait fait l’apologie de l’organisation du camp, du rôle des médecins et du sort réservé aux Tziganes – était atteint, lorsqu’il a tenu ces propos, en septembre 1998, «d’un trouble psychique ayant aboli son discernement et qu’il y a lieu de le relaxer». Les avocats du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et de la Fédération des déportés et internés, avaient contesté à l’audience les conclusions des experts et réclamé que le prévenu soit tout de même jugé et condamné. Le Dr.Munch, médecin à Auschwitz de 1943 à 1945, avait notamment déclaré à la radio France- Inter en septembre 1998, que les Tziganes étaient de «misérables minables», qui laissaient mourir leurs enfants de faim dans le camp, et il avait conclu que «les envoyer au gaz était la seule solution». Munch avait été acquitté en 1945 par le tribunal de Cracovie (Pologne). Il s’était reconverti très officiellement depuis lors en médecin de campagne, en Bavière. Autriche Le projet de transformer la maison natale de Hitler en centre pour la mémoire de la Shoah arrive à point pour redorer l’image de l’Autriche. Il s’en est vraiment fallu de très peu pour que Hitler naisse allemand. Exactement d’un pont. Braunau-am-Inn, ville de naissance d’Hitler, est situé, sur la rive méridonale de l’Inn, large affluant du Danube. Sur l’autre berge, commence déjà la Bavière. Les habitants de Braunau viennent de décider d’un projet ambitieux : transformer la maison de naissance de Hitler en un centre international d’études et de projets concernant l’Holocauste, le fascisme et les droits de l’Homme. «Début février, nous avons lancé une campagne de signatures auprès des administrés, explique le maire de la ville, Gerhard Skiba. Le succès a été total. Il faut dire que tous les partis politiques (y compris le FPOe de Joerg Haider) se sont engagés à fond pour ce projet. Et nous sommes aussi soutenus par le journal local». Un premier concept a été couché sur le papier, et, après quelques débats, un nom a été trouvé : House of Responsability. L’auteur du concept, est un politologue et un historien, Andreas Maislinger. La maison appartient à une propriétaire privée. Pour la ville, les retombées d’un tel projet ne peuvent qu’être positives et résoudre l’ambiguïté du rapport que les habitants entretiennent avec la maison de leur «célèbre» compatriote. Mémoire Le musée-mémoiral des enfants d’Izieu présente jusqu’à la fin de l’année une exposition sur Janusz Korczak, éducateur et pédiatre polonais, précurseur du droit des enfants, assassiné au camp d’extermination de Treblinka avec 200 orphelins du ghetto de Varsovie. Lecture Le président du Conseil central des Juifs en Allemagne, Paul Spiegel, a suggéré de faire du Journal d’Anne Frank une lecture obligatoire dans les écoles allemandes, à l’occasion de la Journée de la Shoah. Allemagne Les orchestres de la Bundeswehr, l’armée allemande, ont donné un concert de bienfaisance en faveur des victimes de la Shoah. Les recettes de ce concert sont allées à la branche allemande de l’association israélienne Amcha, un centre psycho-social destiné aux survivants et à leurs enfants.

Projekt Details

  • Datum 2. Juli 2016
  • Tags Pressearchiv 2000

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